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Conditions de vie

Mano a Mano, Pérou : plus de 10 ans ensemble !

Accès à la culture et à l'éducation

L’association Mano a Mano, que nous avons rencontrée en 2011, porte un projet au profit des enfants des quartiers défavorisés: accès à l’éducation, à la culture et au jeu; sensibilisation à la protection de l’environnement, à la prévention de la violence et à l’égalité des genres. En 2014, Mano a Mano consolide ses actions autour d’une ludothèque et d’une bibliothèque, offrant à de nombreux enfants un accès gratuit à des jeux, des livres et des ateliers dans un cadre sécurisé. L’implication des enfants et des familles, ainsi que l’organisation régulière d’événements, renforcent l’ancrage du projet dans le quartier. En 2014, les bénéficiaires directs incluaient quelques 1000 enfants, 400 familles, 20 femmes formées à la maçonnerie, des adultes en formation, ainsi que 1000 familles. Indirectement, 40 000 habitants profitent de ces actions, avec un impact marqué sur la vie communautaire locale.

Les activités touristiques

Les activités touristiques de l’association représentaient une source précieuse de revenus et d’échanges interculturels. L’accueil était structuré autour de cinq chambres confortables et d’une terrasse aménagée. Depuis son lancement en 2010, le restaurant solidaire* était devenu un pilier économique du projet, avec plusieurs milliers de repas servis chaque année, des bénéfices significatifs et la création d’emplois stables. Grâce à des investissements progressifs dans le matériel, la formation et la communication, ce modèle mêlant action sociale et activité économique  démontrait sa pertinence et son potentiel de développement. Touristes et volontaires consommaient sur place, participaient aux actions du projet et soutenaient souvent l’association par des dons ou un engagement à long terme.
* Malheureusement, suite à la pandémie de Covid-19 le restaurant et la pâtisserie ont fermé; ce qui fragilise les revenus financiers de l’association.

La pâtisserie solidaire

La pâtisserie solidaire a ouvert ses portes en 2011, complément essentiel au restaurant. Des flyers étaient régulièrement distribués pour faire connaître ses produits, et des vitrines réfrigérées étaient installées pour les exposer à la clientèle de passage. Grâce à l’appui d’un pâtissier volontaire et à l’implication des femmes constructrices, la production s’était diversifiée avec l’introduction de viennoiseries, tartes, flans et gâteaux comme le Brigitte Bardot. L’équipe développait aussi des supports marketing, comme des sacs en papier personnalisés, pour renforcer la visibilité du lieu. Bien que de nombreuses recettes françaises aient été maîtrisées, l’équipe  intégrait aussi  des spécialités locales. Les produits les plus appréciés restaient les alfajores, empanadas, chaussons aux pommes, quiches et brownies. L’ensemble de ces efforts renforçait l’autonomie financière de l’association et sa reconnaissance au sein du quartier.
* Malheureusement, suite à la pandémie de Covid-19 le restaurant et la pâtisserie ont fermé ; ce qui fragilise beaucoup les revenus financiers de l’association.

Un quartier né de l’exil

Les plus anciens bidonvilles de Lima sont nés d’occupations illégales de terres désertiques par des populations migrantes venues des Andes ou de la forêt amazonienne, en quête de meilleures conditions de vie.
Dans les années 1990, l’État péruvien amorce une reconnaissance progressive de ces quartiers : mise en place d’un cadastre, attribution de titres de propriété, puis accès à l’eau potable et à l’électricité.
La Ensenada de Chillon l’un de ces anciens bidonvilles, compte aujourd’hui plus de 40 000 habitants répartis sur une quarantaine de quartiers dans le district de Puente Piedra (400 000 habitants). Ces quartiers sont gérés par des communautés de 100 familles, chacune responsable de la gestion de son quartier. Depuis 1994, l’association Mano a Mano agit dans le quartier de Los Jazmines pour promouvoir un développement solidaire et durable, à travers des actions dans l’éducation, la santé et la culture.
Depuis 2007, avec un groupe de 50 mères célibataires formées à la construction, plusieurs équipements ont été réalisés : un local communal, une salle de classe, deux bibliothèques, un restaurant communautaire et 80 toilettes.

Los Jazmines, un quartier qui construit son avenir

À Los Jazmines, cent familles ont bâti un quartier solidaire et reconnu pour sa vitalité.
La municipalité a soutenu leurs efforts en goudronnant la route et en assurant la sécurité des habitants.
Au cœur de cette réussite, une vingtaine de femmes constructrices – maçonnes, bâtisseuses, expertes du BTP – toutes femmes célibataires,  ont construit les maisons, les routes et les espaces verts qui transforment le visage du quartier.
Construire, c’est leur métier, leur source de revenu et aussi une fierté collective.
Aujourd’hui, elles peuvent mettre ce savoir-faire au service d’autres quartiers, comme Vista Hermosa et Virgen del Carmen, pour accompagner à leur tour leur développement.