Lutter contre la déscolarisation au Tchad
Au Tchad, dans la ville de Bongor, l’ONG AKWADA a relevé un défi de taille : offrir aux enfants une école différente, adaptée à leurs besoins et ouverte à tous. Depuis 2012, elle développe des projets éducatifs et culturels innovants, et a fondé en 2017 une école qui grandit chaque année. L’Appel accompagne cette initiative depuis 2016, en soutenant la pédagogie participative et l’accès à la scolarité pour les enfants issus de familles en grande difficulté. Aujourd’hui, cette école est devenue un véritable modèle d’espoir pour de nombreux élèves et leurs familles.
Les défis de l'apprentissage
Les classes des écoles publiques accueillent souvent entre 60 et 80 élèves, rendant l’apprentissage difficile. Les écoles maternelles sont très rares. La formation des enseignants reste incomplète, limitant ainsi fréquemment la pédagogie au « par cœur ».
À cela s’ajoutent les difficultés économiques : beaucoup de familles vivent avec très peu de ressources. Les mères seules, souvent sans emploi stable, doivent subvenir aux besoins de nombreux enfants.
Dans ce pays classé avant-dernier à l’Indice de Développement Humain, l’accès à une éducation de qualité est donc un véritable défi.
Chez nous, on est dix enfants. Mon père transporte du sable pour les chantiers avec son tricycle. Ma mère vend du poisson. Maintenant je vais à l’école d’AKWADA, avec deux de mes frères et sœur, et j’ai plein d’amies. J’apprends bien.
Angèle, 8 ans, parrainée depuis 2022
Un enseignement innovant et adapté
AKWADA propose un projet éducatif original, basé sur la pédagogie participative et la mixité sociale. En maternelle, les enseignants utilisent des méthodes ludiques adaptées aux plus jeunes, tandis qu’au primaire, ils bénéficient d’un accompagnement pour aller au‑delà de la pédagogie par cœur. Les classes, limitées à 30-40 élèves, favorisent l’attention individuelle et les échanges.
Pour les plus vulnérables
Le coût de la scolarité (60 euros par an, incluant uniforme et collation) demeure un obstacle pour beaucoup de familles. C’est pourquoi L’Appel prend en charge chaque année la scolarité d’enfants défavorisés : 18 en 2025, dont 12 filles et 6 garçons, sélectionnés après enquête sociale. Lorsque la situation familiale s’améliore, une demi-bourse est proposée, permettant d’intégrer de nouveaux enfants au dispositif.
"A la maison, Je fais le ménage, la cuisine, chercher l’eau… mais le plus important c’est l’uniforme de l’école et les bonnes notes !"
Anita, 7 ans, parrainée depuis 2022
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