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Enfin des latrines pour ramener les enfants à l’école et les familles au Centre Culturel

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A Koumogo, village de brousse du Tchad, où L’Appel est engagée depuis près de vingt ans aux côtés d’une communauté actrice de son développement, la question des toilettes a suscité beaucoup de réflexion. Évaluation du besoin, comparaison des différentes réponses possibles, étude de faisabilité, sensibilisation des habitants à la bonne utilisation de ces latrines etc. C’est un travail de deux ans qui est sur le point de produire ses effets.


Des latrines précisément adaptées à Koumogo

Ce sont des latrines sèches, c’est-à-dire qu’il ne faut pas ajouter d’eau pour notamment éviter la boue, les infestations de mouches et les odeurs. Le principe des latrines sèches est qu’en ajoutant du feuillage après chaque passage, les matières sèches participent à la décomposition des matières fécales pour devenir du compost utilisable à terme comme engrais.

Des fûts spécialement réservés au lavage des mains ont été installés à bonne distance pour ne pas risquer des écoulements, tout en permettant le respect des règles d’hygiène sur lesquelles nous travaillons avec eux depuis de nombreuses années.

Afin de séparer les hommes et les femmes, les latrines sont disposées dans deux bâtiments fermés et indépendants. Il s’est agi non seulement de respecter l’intimité des hommes et des femmes, mais également de leur assurer un maximum de sécurité.

S’appuyant sur l’Objectif de Développement Durable n°6 de l’ONU, L’Appel a aussi porté une attention toute particulière à la problématique des douleurs menstruelles. C’est la raison pour laquelle un espace de repos a été ajouté dans les toilettes des femmes afin que celles-ci jouissent d’un maximum d’intimité et de temps.



Un village Tchadien engagé dans un développement coordonné et durable


Le centre culturel joue un rôle important pour la communauté

Le centre a été construit en 2005 grâce au dernier curé français à Koumogo (Jean-Michel B.) avec le soutien de l’ambassade de France.

Il possède :

  • une bibliothèque,
  • une salle réservée à un groupement féminin,
  • et une grande salle qui est louée pour les formations, réunions, et pouvant projeter des films ou matchs sportifs.

La bibliothèque a été mise en place par Marcel et Françoise V. en 2006.
C’est dans la bibliothèque que se trouve aussi tout le matériel informatique : ordinateurs, imprimante, photocopieuse.

L’Appel a installé le groupement féminin dans son local et acheté 6 machines à coudre. Ensuite, nous avons assuré des formations couture pour 10 femmes qui ont ensuite été chargées de former d’autres femmes etc.
Le matériel rend des services aux enseignants et aux élèves, et doit générer des revenus pour le centre.


L’école accueille de plus en plus d’enfants

Dès 2006, la présidente du Groupement féminin a demandé à L’Appel de l’aider à créer un jardin d’enfants.
Un problème avait été longuement étudié : celui des enfants rentrant à l’école seulement à l’âge obligatoire de 6 ou 7 ans, sans connaître un mot de français, langue d’apprentissage. Dans des classes comprenant jusqu’à 100 élèves, assis à même le sol ou sur un tronc d’arbre, sans cahier pour la plupart, loin du tableau s’ils n’étaient pas aux premiers rangs, les élèves n’avaient absolument aucune chance d’apprendre quelque chose.
Notre idée fut donc, dans un premier temps, de permettre à des enfants d’acquérir des notions de français dès le plus jeune âge.
Le jardin d’enfant a été un succès. Puis c’est l’école qui s’est agrandie avec une nouvelle classe était ouverte chaque année. Les familles voyaient enfin un intérêt à scolariser leurs enfants en bas âge car les classes étaient limitées à 50 élèves, il y avait un tableau neuf que tous voyaient bien, ils avaient un banc sur lequel s’assoir et on leur fournissait des cahiers, crayons, etc. C’est-à-dire une nette amélioration des conditions d’apprentissage.

Nos partenaires, pleinement acteurs du développement de Koumogo, ont fabriqué des « paillottes » ou des « hangars » pour héberger les classes.
Les premières années, L’Appel a subventionné une partie de la scolarité des enfants du jardin d’enfant afin de motiver les familles, et accordé des « primes » aux enseignants pour les fidéliser car ils touchaient des rémunérations extrêmement faibles, l’école manquant toujours de moyens malgré la participation des parents qui réglaient des frais d’écolage.
L’Appel a également participé à la construction de quatre bâtiments « en dur », précisément en briques cuites, chacun des bâtiments hébergeant 2 classes. Le dernier bâtiment a été construit en 2015 grâce à une subvention de l’association Coline en Ré. La population s’est beaucoup impliquée : les familles ont fabriqué toutes les briques de tous les bâtiments elles-mêmes.

En 2010, l’école communautaire a été reconnue par l’Etat comme « ECA » (Ecole catholique associée). Ce statut engage l’Etat à participer, comme la société civile et l’église, au fonctionnement de l’école. L’Etat a d’abord envoyé un directeur, puis trois enseignants du public (réduisant ainsi les coûts de fonctionnement).

Les familles ont été si convaincues de l’intérêt de cette école qu’elles ont souhaité avoir un collège. Celui-ci fonctionne sans l’aide de L’Appel depuis plusieurs années et le cycle est actuellement complet. Les bâtiments existants de l’école primaire sont utilisés par le collège.


Les sensibilisations aux règles de nutrition et d’hygiène sont un succès

En 2017, L’Appel a formé 10 femmes afin qu’elles deviennent animatrices, puis plus tard formatrices, de séances d’éducation nutritionnelle via la méthode Nutricartes® de L’Appel.

Les deux premières années, les séances ont été à destination des koumogolais, 800 au total !
Ensuite, les formatrices initiales ont formé 2 femmes dans 8 villages (de 10 à 52 km de Koumogo) afin que celles-ci puissent à leur tour animer des séances auprès des habitants. Depuis, plus de 3500 personnes ont été sensibilisées aux règles importantes en matière de nutrition ET d’hygiène.

Ce programme connait un tel succès que les demandes de formations à l’animation spécifique de la méthode Nutricartes® ne cessent d’augmenter.
Selon nos partenaires, beaucoup de comportements ont changé durablement !



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