19 novembre, Journée Mondiale des TOILETTES. Pourquoi c’est un enjeu ?

💡​Le saviez vous ?

L’accès à des toilettes constitue une des plus importantes problématiques de santé publique et de lutte contre le changement climatique !

Les dangers (en chiffres) derrière l’absence d’accès aux toilettes

• Encore aujourd’hui, 3.5(*) milliards de personnes dans le monde (soit LA MOITIÉ de la population mondiale !) souffrent du manque d’accès à des installations sanitaires sûres. Par toilettes “sûres”, nous nous référons à une installation qui respecte les règles d’hygiène, mais aussi d’intimité, et qui peut compter sur un système FONCTIONNEL d’évacuation des eaux usées.
• Parmi ces personnes, c’est 419 millions qui sont contraintes de faire quotidiennement leurs besoins à l’extérieur.
• Au moins 2 milliards de personnes dans le monde boivent de l’eau provenant d’une source contaminée par des matières fécales.
• Chaque jour, plus de 800 enfants de moins de cinq ans meurent d’une diarrhée causée par une eau insalubre. → Les maladies diarrhéiques tuent plus d’enfants de moins de cinq ans que le paludisme, le sida et la rougeole réunis.
• Au moins une semaine sur quatre, les jeunes filles manquent l’école faute de toilettes et d’intimité pendant leurs menstruations
• Filles et garçons d’ailleurs se retiennent parfois de boire de l’eau (donc de s’hydrater correctement) pour ne pas avoir envie d’aller aux toilettes.
• Les risques d’abus et de violences sexuelles sont considérablement augmentés pour les femmes lorsqu’elles partent trouver un endroit isoler ou lorsqu’elles utilisent des simulacres de toilettes non fermés.

Et tous ces chiffres sont d’autant plus désolants que chaque dollar investi dans des services sanitaires élémentaires rapporte jusqu’à cinq dollars, grâce au recul des maladies et aux gains de productivité, en plus de créer des emplois tout au long de la chaîne de services ​🤷‍♀️​.

Source : ONU

Pourquoi les ONG se mobilisent

Lorsque des ONG se mobilisent pour cette journée et interrogent : “savez vous combien de personnes n’ont pas de toilettes dans le monde ?”, les gens répondent souvent “et alors  ?”, en souriant, “moi je suis aussi bien dans la nature”. (Histoire vraie)

Pourtant, l’absence d’installations sanitaires est, non seulement une source majeure de propagation de maladies parfois mortelles – surtout pour les enfants –, mais aussi une source d’insécurité – notamment pour les filles et les femmes.

Santé, environnement, dignité humaine, développement socio-économique, tels sont les enjeux qui se cachent derrière le combat pour les toilettes !

Mais comment ça se fait ? Quel rapport entre faire ses besoins dans la nature et boire de l’eau insalubre ?

L’urine peut contenir des traces de médicaments, d’hormones et d’additifs alimentaires. Tandis que les excréments contiennent toutes les substances que le corps humain ne peut pas digérer et notamment, AU MOINS 10% d’agents pathogènes (= pouvant causer des maladies).

​👉​ Faire ses besoins dans la nature peut donc avoir deux conséquences fâcheuses :

1. le contact avec les animaux, les insectes, voire les plantes, vecteurs de transmissions.
2. la contamination des sols et de l’eau, notamment par l’urine qui s’y infiltre. Or, si les germes pathogènes parviennent dans un cours d’eau, notamment lorsque les besoins ont été faits à proximité de lieux de ruissellement, ils peuvent se propager très rapidement et continuer à prospérer. C’est également une autre possibilité de rendre les animaux malades.

D’autant que, pour préserver son intimité, l’humain a tendance à rechercher un endroit ombragé par un arbre ou un fossé, à l’abri des regards indiscrets. Or, c’est exactement l’inverse qu’il faut faire : quand on n’a PAS le choix, choisir au moins un endroit ensoleillé, riche en sol, sans racines ni roches proches.

ET c’est sans parler des filles et des femmes qui sont doublement impactées car beaucoup préfèrent manquer l’école et rester à la maison, par peur d’être violées dans leur intimité ou agressées.

Pourquoi et comment VOUS pouvez vous mobiliser avec nous ?

À l’heure actuelle, nous sommes loin d’atteindre l’objectif de développement durable n° 6 : Garantir l’accès de tous à des services d’alimentation en eau et d’assainissement gérés de façon durable d’ici à 2030. Cette journée mondiale du 19 novembre est au moins l’opportunité de prendre conscience de l’enjeu. Chacun et tous, ensemble, nous pouvons aussi un peu nous emparer de la question des latrines (toilettes minimum) et accélérer le changement ! Quelques pistes.

Le site officiel de la journée mondiale des toilettes (www.worldtoiletday.org) propose quelques idées d’initiatives, à commencer, nous pensons, par lever les tabous autour de ce sujet.

Vous pouvez également choisir de soutenir une association comme L’Appel qui s’engage sur le terrain, auprès des enfants en situation de vulnérabilité, grâce à des acteurs locaux mobilisés.

A Koumogo, village de brousse du Tchad, des latrines sèches sont en train d’être terminées afin de bénéficier à l’école et au Centre culturel du village. Évaluation du besoin, comparaison des différentes réponses possibles, étude de faisabilité, sensibilisation des habitants à la bonne utilisation de ces latrines etc. C’est un travail de deux ans qui est sur le point de produire ses effets ​🤗​.
Pour en savoir plus sur les techniques sélectionnées, consultez notre article 👉​ ici.