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Pour l’éducation des enfants de l’île de la Tortue

Depuis 2002, L’Appel agit dans cette zone rurale particulièrement isolée d’Haïti,
pour soutenir l’accès à l’éducation primaire.

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En Haïti, et encore davantage sur l’île de la Tortue, la population est très jeune. Il est donc indispensable que les enfants bénéficient d’une éducation de qualité afin qu’ils puissent avoir un avenir professionnel et que la société tout entière puisse progresser.

Mais, force est de constater que le manque de qualité de l’enseignement en Haïti conduit à de forts taux de redoublement et d’abandon.

Nous devons donc travailler sur deux choses en même temps :
➲ La scolarisation : rendre l’école accessible à tous
➲ La qualité de l’éducation : améliorer la qualité de l’apprentissage scolaire des enfants pour :

  • assurer qu’il n’y ait plus 6 enfants sur 10 en deuxième année fondamentale qui ne sachent pas lire selon les standards internationaux (Source : Early Grade Reading Assessment)
  • diminuer le redoublement et ainsi l’abandon de l’école par les « surâgés » (80% des causes d’abandon – Source : Unicef)

Des bourses scolaires allouées aux enfants de 7 écoles de l’île de la Tortue, qui autrement ne seraient jamais allés à l’école

En Haïti, le secteur de l’éducation est confronté à un problème paradoxal : d’une part, il n’y a pas suffisamment de places dans les écoles pour inscrire tous les enfants ; d’autre part, le coût moyen de 80$ pour les frais de scolarité rend tout simplement l’école inaccessible pour de nombreuses familles qui vivent d’une agriculture de subsistance. Cela est notamment dû au fait que le système scolaire haïtien est dominé par le secteur privé : plus de 80 % des écoles privées accueillent plus de 80 % de l’ensemble des élèves haïtiens.


Depuis près de 10 ans, L’Appel agit donc pour favoriser l’écolage des enfants (= leur permettre d’aller à l’école)  :

  • Parrainage collectif : 460 bourses scolaires sont réparties sur 7 écoles
  • Fourniture de plusieurs milliers de livres scolaires
  • Construction ou réhabilitation d’une quinzaine de salles de classe
  • Construction d’une demi-douzaine de latrines
  • Construction de 30 citernes pluviales d’eau salubre pour les écoles

Des professionnels de l’enseignement en France forment les enseignants des écoles publiques de l’île, isolée, de la Tortue en Haïti

Favoriser la qualité de l’éducation et donc l’apprentissage, c’est non seulement permettre l’accès des enfants à l’école mais c’est également renforcer la compétence des maîtres dans un pays comme Haïti, où le manque de qualification des professeurs est un gros problème : 2/3 n’ont pas reçu de réelle formation pour enseigner.


L’action de L’Appel se construit depuis près de 10 ans

L’action de L’Appel en matière d’éducation vise, pour une grande partie, la formation des maîtres du « préscolaire » (maternelle et CP) et du primaire.

L’Appel a donc organisé des cycles de formation de 3 ans pour 14 maîtres de l’île de la Tortue.
En 2018, L’Appel a également octroyé 149 « demi-bourses » (moitié des frais de la scolarité) aux maîtres qui décident de poursuivre leurs études le week-end à l’ESIN - école supérieure pour les sciences de l’éducation, à Port de Paix, ou qui reprennent leurs études de philo.
Depuis la mise en place de ce programme, qui concerne près d’un enseignant sur deux sur l’île de La Tortue, il est constaté un net progrès des enseignants en français qui est la langue d’enseignement.

À Jean Rabel, L’Appel a animé des formations à destinations des formateurs d’enseignants de la petite enfance (préscolaire) pour le département du bas Nord-Ouest en Haïti. C’est un investissement essentiel pour préparer une scolarité dans de bonnes conditions.


L’ambition de L’Appel s’inscrit dans celle des acteurs locaux

En 2014, déjà, le gouvernement a commencé à constituer une base de données des quelques 200 000 enseignants que compte Haïti. Ceux-ci devaient alors recevoir une autorisation d’enseigner et disposer de deux ans pour prouver leurs qualifications (de base).

Mais le séisme qui a dévasté la capitale et d’autres grandes villes du sud le 12 janvier 2010, faisant plus de 222 000 personnes et laissant près de 2,3 millions de personnes sans abri, a sérieusement affaibli les institutions essentielles à la stabilité et au développement du pays.

La capacité de l’Etat reste très limitée.


L’ambition de L’Appel s’inscrit dans celle de la Banque Mondiale

Fin 2019, le Groupe de la Banque mondiale a fixé une nouvelle cible à atteindre à l’horizon 2030 :

réduire au moins de moitié la pauvreté des apprentissages dans le monde. La pauvreté des apprentissages correspond au pourcentage d’enfants ne sachant ni lire ni comprendre un texte simple à dix ans.

En effet, l’enfant peut être scolarisé mais ne pas en retirer un apprentissage concret.
Les raisons sont les suivantes :

L’Appel s’inscrit dans cette ambition et souhaite donc professionnaliser les compétences des enseignants sur l’île de la Tortue, en Haïti, afin qu’ils puissent à leur tour permettre aux enfants d’apprendre réellement.


Haïti est le pays le plus pauvre de l’hémisphère occidental. Ici quelques chiffres parlants d’un rapport de la Banque Mondial :

☛ Un enfant né aujourd’hui a un potentiel à l’âge adulte évalué à 45% de ce qu’il aurait pu avoir s’il avait bénéficié d’une éducation et d’une santé complètes

☛ Plus de 6 millions d’Haïtien.e.s vivent avec moins de 2.41 dollars / jour (= seuil de pauvreté)

☛ Plus de 2.5 millions d’Haïtien.e.s vivent avec moins de 1.23 dollars / jour (= seuil de pauvreté extrême)



Les actions de L’Appel mettent tout en oeuvre pour que chaque enfant puisse aller à l’école et acquérir les connaissances de base, qui lui permettront de développer son « capital humain ».


Pour en savoir plus :

👉 Contact


J’ai reçu il y a deux ans après le passage d’un violent cyclone en Haïti cette lettre d’un jeune étudiant qui m’enjoignait de faire savoir aux gens de bonne volonté qui pensent envoyer de la nourriture aux sinistrés qu’il serait souhaitable que chaque sac de riz soit accompagné d’une caisse de livres car, écrit-il, "nous ne mangeons pas pour vivre mais pour pouvoir lire".

Dany Laferriere

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