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Lutte contre la malnutrition infantile au Tchad avec Nutricartes®

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La malnutrition infantile concerne plus de 2 enfants sur 5 au Tchad. Pour enrayer durablement ce danger, il ne suffit pas de nourrir les enfants dans l’urgence mais d’éduquer les parents (renforcement de la place des mères notamment) à préparer des repas équilibrés à partir des ingrédients disponibles localement.


À Koumogo, la méthode Nutricartes® se développe depuis plus de 6 ans

Depuis 2017, L’Appel déploie le programme Nutricartes® à Koumogo.

Entre 2017 et 2019, 1200 femmes avaient déjà été sensibilisées et 22 formateurs·trices étaient en capacité de mener les séances d’éducation nutritionnelle.

En 2020 étaient prévu un deuxième cycle de formations dans chacun des 6 villages autour de Koumogo ainsi qu’un premier cycle de formation au sein d’un village éloigné, Maïninga. L’ensemble représentait environ 400 apprenants. Les formations se sont déroulées jusqu’à la mi-mars, date à laquelle toutes les activités ont dû être interrompues à cause de la pandémie Covid-19. Seulement la moitié des formations avaient donc pu aboutir avec 4 cycles de formation qui avaient pu avoir lieu pour environ 240 personnes.


En 2021, les formations Nutricartes® qui avaient été interrompues ont pu être terminées. Les villages de Maïninga, Dorkoli et Nouma, pour 65, 59, et 69 apprenants respectivement, ont été concernés.


En 2022, les séances d’éducation nutritionnelle ont eu lieu dans 8 villages éloignés de 10 à 52 km de distance de Koumogo. Sur huit semaines, huit binômes de femmes ont pu sensibiliser 623 personnes.

Depuis 2019, les personnes qui suivent les séances Nutricartes® participent à hauteur de 500 fcfa (0.85€) par session de 5 jours. Cette participation, qui n’était pas demandée pendant les 3 premières années (qui étaient donc gratuites), n’a pas été facile à instituer - bien que la somme paraisse modique. Néanmoins, une fois les premières séances passées, les personnes sont impressionnées par la qualité de l’éducation nutritionnelle, la fluidité des échanges, ainsi que par les repas de démonstration, exprimant le plus souvent leur grande satisfaction en fin de session.
Cette contribution a permis de financer une partie des frais et amener une réflexion sur la future autonomisation de l’action. Les formatrices ont également pu bénéficier d’un renforcement de leurs compétences dans l’utilisation de tablettes pour pouvoir évaluer les acquis. Des évaluations de connaissances ont pu être menées pour près d’une centaine de femmes, à partir du mois de septembre 2020.

Le succès de la méthode Nutricartes® ne faiblit pas et il est prévu de poursuivre cette éducation nutritionnelle en 2023.

Par ailleurs, les animatrices ont identifié, dans plusieurs villages, plusieurs enfants souffrant de malnutrition sévère. Ces enfants ont donc été pris en charge par Charlotte, animatrice de séances Nutricartes® et employée au dispensaire de Koumogo. Les parents sont également accompagnés pendant que leur enfant reçoit une bouillie enrichie. Bien sûr, les enfants sont suivis : on leur demande de revenir au dispensaire pour que l’enfant soit examiné régulièrement jusqu’à ce que son poids augmente et que sa santé s’améliore.


Dans la Bande sahélienne (Guera, Kanem, Lac), depuis plus de 10 ans

De 2013 à 2016, dans la région du Guera, avec la méthode Nutricartes®, L’Appel a formé et suivi les 15 superviseurs de l’ONG ASRADD. Ils ont encadré les agents de santé chargés du dépistage et de la prise en charge des enfants malnutris, dans une trentaine de centres de santé. Cette ONG déploie maintenant la méthode dans deux régions supplémentaires du Tchad, Le Lac et le Kanem, dans le cadre du programme FARN financé par le Programme Alimentaire Mondial. En 2022 c’est 200 villages qui ont bénéficié de séances de Nutricartes® animées par « les mamans lumières » formées et assistées par les animateurs d’ASRADD.

Depuis 2020, c’est l’ONG GUERA Touristique qui introduit les Nutricartes® au sein de la société civile locale (groupements féminins ou masculins, camp de réfugiés peuls, écoles etc…). En 2022, les deux animateurs ont animé les 4 séances d’éducation nutritionnelle avec la méthode Nutricartes® pour les membres de 40 groupes. Ce sont 423 personnes qui en ont bénéficié.
Le projet se poursuit en 2023 notamment avec des populations particulièrement vulnérables.


Dans le sud-ouest du Tchad, depuis plus de 6 ans également

A Bongor (100 000 habitants) , notre partenaire local, AKWADA, œuvre dans les domaines de l’éducation, la culture et le développement. Ils ont été séduits par la démarche de la méthode Nutricartes®, basée notamment sur la valorisation des produits locaux et la pédagogie active. Ils nous ont demandé de former le personnel de plusieurs structures sociales ou socio-culturelles de la ville avec lesquels ils travaillent.

Ce sont 25 animateurs que L’Appel a formé et supervisé entre 2017 et 2020. Plus de 2000 personnes, hommes, femmes, adolescents ont bénéficié des 4 séances de Nutricartes®. En janvier 2020, une évaluation participative a notamment monté la pertinence de la méthode quel que soit le public : urbain, rural, instruit comme analphabète.

En 2022 ce sont 51 groupes, soit 625 personnes, dont 1/3 sont des hommes, qui ont bénéficié des 4 séances Nutricartes® animées par les animateurs de l’association AKWADA. Le projet se poursuit en 2023.


À Moundou (Logone Occidental) , à la demande l’ONG GIZ/profisem, notre partenaire AKWADA a formé 18 relais communautaires afin d’introduire la méthode Nutricartes® auprès des « clubs de mères » de 9 Centres de santé : 225 personnes en ont bénéficié. Le projet prévoit d’élargir ce partenariat en 2023 aux 28 Centres de Santé du District Sanitaire de Moundou.


Des initiatives dans la capitale Ndjaména

A Ndjaména, en 2020 une première formation aux Nutricartes® de l’équipe des deux centres de santé de l’Ordre de Malte a été réalisée par AKWADA, soutenue par L’Appel.


Des partenariats efficaces qui permettent de positiver l’avenir

Depuis 10 ans, avec l’aide de deux formateurs locaux, c’est une centaine d’animateurs que nous avons formé, au sein de cinq structures : trois ONG tchadiennes (ASRADD, Guera Touristique et AKWADA) et deux ONG internationales (l’Ordre de Malte et GIZ). De nouvelles demandes de formation arrivent.

En janvier 2023, nous avons donc décidé ensemble d’organiser un premier module de formation de formateurs Nutricartes® : L’Appel (par Anne Vincent) et AKWADA (par Rahel Ngargam) ont formé vingt animateurs issus de nos cinq structures partenaires.
Les quatre jours de cette session ont porté sur l’approfondissement de la connaissance de la méthode Nutricartes® dans toutes ses dimensions, ainsi que du complément 1000 Jours qui s’adresse aux femmes enceintes et aux enfants jusqu’à deux ans. Plus spécifiquement nous avons abordé le rôle du formateur, les techniques de supervision et l’insertion d’un volet Nutricartes® au sein d’un projet plus global.

En 2023, nos vingt stagiaires organisent des formations Nutricartes®, soit au sein de leurs propres institutions, soit dans le cadre de contrats avec de nouvelles institutions intéressées. Un module de perfectionnement est prévu en janvier 2024.


La situation de la malnutrition infantile au Tchad

Le Tchad est traversé de trois grandes bandes climatiques :

  • Le désert du Sahara au nord ;
  • La bande sahélienne partagée avec le Soudan le Niger le Mali le Burkina, ... au centre qui souffre fréquemment de sècheresses récurrentes ;
  • Et la zone soudanaise ou la pluviosité est normalement plus forte « le grenier » du Tchad.

La zone la plus touchée par la malnutrition aigüe est depuis de nombreuses années la bande sahélienne, notamment autour du Lac Tchad ou les problèmes politiques (Boko Haram) se sont rajoutés aux conditions climatiques déjà rudes. Depuis de nombreuses années le Programme Alimentaire Mondial et l’UNICEF prennent les enfants concernés en charge. Après une amélioration, les taux sont repartis à la hausse ces dernières années notamment en raison de la situation climatique

La zone du sud est moins touchée mais par contre on y a découvert plus récemment un taux de malnutrition chronique très élevé qui peut compromettre le développement physique et cognitif du futur adulte

Enfin une autre forme de malnutrition se développe insidieusement dans les villes africaines : l’obésité en raison de la sédentarité et l’accessibilité accrue d’aliments transformés riches en sucres, graisses mais pauvres en nutriments.

C’est pourquoi, en s’appuyant sur l’action menée à Madagascar depuis 2006, L’Appel a développé un programme de formation des acteurs de la prévention de la malnutrition qui se déploie progressivement dans tout le Tchad.



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